Consommation d’alcool et risque de cancers
Un certain nombre de décès par cancer sont attribuables à l’alcool. Le risque de cancer dépend de la dose d’alcool consommée, mais il n’existe pas de consommation, même très faible, sans risque. On estime que l'alcool est en cause dans 5.8% des cancers mortels (Connor, 2017). Zoom sur les liens entre alcool et cancer.
Vous trouverez ici des précisions sur les différents types de cancers liés à l'alcool selon les organes touchés :
Cancer du sein, foie, côlon, voies aéro-digestives supérieure
Consommation d’alcool : augmentation de certains cancers
Une étude récente a montré qu’en 2015 près de 28'000 nouveaux cas de cancers étaient attribuables à la consommation d’alcool en France, ce qui représente 8% des nouveaux cas. (1) Cela fait de l’alcool la deuxième cause de mortalité évitable par cancer après le tabac en France. Il est prouvé que la consommation de boissons alcoolisées augmente le risque de cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS) mais également du cancer du sein, du cancer du foie, du cancer de l’œsophage et du cancer colo-rectal. Certaines études récentes laissent à penser qu’il existerait aussi une association entre consommation d’alcool et cancer de la prostate, mélanome et cancer du pancréas. Il a été également été montré que la consommation d’alcool et le risque de lymphome Hodgkinien et non-Hodgkinien étaient inversement associés. (2) Une consommation de tabac associée à celle de l’alcool multiplie les risques de cancer, notamment des cancers des VADS.
Pourquoi l’alcool est-il un facteur de risque de cancer ?
L’alcool est classé comme un cancérogène par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 1988. En 2007 et 2009, le CIRC a confirmé cette classification et aussi classé l’éthanol apporté par les boissons alcoolisées (Baan, 2007 ; IARC, 2010), puis l’acétaldéhyde associé à la consommation d’alcool (Secrétan, 2009) dans le groupe des agents cancérogènes pour l’Homme (groupe 1). (3) (4) (5) Différents mécanismes qui pourraient être associés expliquent le pouvoir carcinogène de l’alcool. Ainsi, le métabolisme de l’éthanol est une des causes principales. Le métabolisme d’oxydation pour éliminer l’éthanol entraîne la production de molécules toxiques.
Le principal métabolite de l’alcool, l’acétaldéhyde (l’alcool est métabolisé en acétyldéhyde par l’organisme) est cancérogène. D’autre part, la consommation d’alcool entraîne des déficits nutritionnels -notamment en folates et en vitamines -favorables à la formation de cancers. L’effet cancérigène de l’alcool serait aussi lié à l’exposition de la muqueuse oro-pharyngé à l’acétyldéhyde ou à la modification de la perméabilité de la muqueuse par l’alcool qui favoriserait l’absorption d’autres cancérogènes tels le tabac. Ceci expliquerait notamment les risques de cancers des voies aéro-digestives supérieures. L’augmentation du taux d’hormones stéroïdes liée à la consommation d’alcool expliquerait le risque de cancer du sein. Le développement de pathologies du foie (cirrhose, stéatose) liées à la consommation de boissons alcoolisées serait un mécanisme du cancer du foie
Alcool et cancer : quelle dose est-elle nocive ?
Les risques de cancer augmentent avec la dose d’alcool consommée mais il n’y a pas de risque 0. Une récente étude publiée dans The Lancet (en août 2018) a bien montré que seule une consommation de 0g d’éthanol par semaine avait un effet protecteur sur la santé de façon globale. (6) Cette méta-analyse basée sur la Global Burden of Disease Study a révélé que boire un seul verre d'alcool par jour pendant un an augmentait de 0,5 % le risque de développer l'un des 23 problèmes de santé liés à l'alcool, par rapport aux non-buveurs.
Les bénéfices cardio-vasculaires d’une faible consommation de vin rouge sont à mettre en balance avec les risques de cancers, présents dès un verre d’alcool par jour. De précédentes études avaient déjà montré que même une consommation faible ou modérée d’alcool augmentait les risques de cancer. (7) (8) (9)
Il est aussi important de préciser qu’aucun type d’alcool n’est moins néfaste que les autres. C’est la quantité d’alcool pure consommée qui compte. Peu d’études se sont intéressées à la durée de la consommation d’alcool.
Alcool et cancer : plus de risques selon le terrain génétique
Nous ne sommes pas égaux pour métaboliser l’alcool et cela a un impact sur le risque de développer un cancer.
Il existe des polymorphismes des gènes qui codent pour les enzymes responsables de la métabolisation de l’éthanol. Ces polymorphismes jouent sur la capacité à métaboliser l’éthanol. Certains en outre peuvent avoir une influence sur la capacité à consommer des boissons alcoolisées et/ ou leur vulnérabilité aux effets de l’alcool.
Des études montrent par exemple que certains polymorphismes des gènes ADH1B et ALDH2 (gènes des enzymes métabolisant l’alcool) exposent les consommateurs d’alcool à un risque majoré de développer un cancer des voies aérodigestives supérieures. (10).
Alcool et cancers des voies aéro- digestives supérieures
Un lien convaincant entre consommation d’alcool et cancer des VADS (cancer des lèvres, de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage, des fosses nasales, des sinus, des cavités de l’oreille moyenne, du pharynx, du larynx et la trachée) est prouvé depuis longtemps. Plusieurs méta-analyses ont conclu qu’il y avait une association entre la consommation régulière d’alcool et la survenue d’un carcinome épidermoïde des VADS, indépendamment de la consommation de tabac. Cette augmentation du risque de cancer des voies aéro-digestives supérieures est encore plus élevée en cas de consommation d’alcool associée au tabagisme. L’alcool et le tabac ont des effets synergiques.
Le risque est dose-dépendant : il est plus élevé lorsque la consommation d’alcool est plus importante. Une méta-analyse de 2003 a ainsi montré une augmentation du risque avec un OR de 1,4 à 1,7 selon la localisation du cancer pour une consommation de 40g d’alcool par jour et un OR de 4,2-12,6 lorsque la consommation est supérieure a 40g/j. (11) Une étude cas-témoin portant sur les cancers de la cavité buccale montre bien la relation dose-effet :le risque de cancer buccal est doublé (OR 2)chez les personnes consommant 10g d’alcool par jour par rapport aux non-buveurs, il est décuplé (OR 10,6) chez les buveurs de 50-60g par jour et il est de 13,4 chez les consommateurs de 110mg d’alcool par jour. (12)
Il n’y a pas d’effet seuil. Le risque existe même avec une faible consommation d’alcool. (13) (14)
Toutes les boissons alcoolisées ont un effet similaire sur l’augmentation du risque de cancer des VADS. Certaines pourraient avoir un effet cancérogène plus important à cause de certains composants : bières et whisky comprenant des nitrosamines ou de certains types de whisky contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques. (15) (16)
Alcool et cancer du foie
L’alcool est un facteur de risque majeur pour les maladies chroniques hépatiques, notamment le cancer primaire du foie (OMS/FAO 2003). Des études menées l’une aux Etats-Unis et l’autre en Italie ont montré que 32% et 45% des cancers du foie étaient liés à une consommation chronique et élevée d’alcool. (17) (18)
Globalement, les études cas-témoins nous apprennent que le risque de cancer du foie est augmenté d’un facteur 2 chez les buveurs par rapport aux abstinents (19). Des facteurs de risque semblent interagir avec l’alcool : le tabagisme, une exposition à certains polluants professionnels ou environnementaux, l’infection par les virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C.
Comme pour les cancers des VADS, il existe un effet dose-réponse de la consommation d’alcool sur le cancer du foie. Deux méta-analyses montrent que le risque est augmenté d’un facteur 1,2; 1,4 et 1,8 pour des consommations de 25, 50 et 100g d’alcool par jour. (20) (21)
Le cancer du foie (hépatocarcinome) vient compliquer la cirrhose dans un tiers des cas.
Alcool et cancer du sein
Les relations entre consommation d’alcool et cancer du sein sont mieux connues depuis quelques années. Plusieurs études et méta-analyses datant des années 2000 ont conclu à une association entre consommation d’alcool et risque de cancer du sein. Il a été observé une relation linéaire entre consommation d’alcool et risque de cancer du sein, à partir de 10g d’alcool par jour (soit un verre). Une augmentation de risque de cancer du sein de 12 % est observée pour 10 g d’éthanol consommé par jour (correspondant à environ un verre) dans une étude de cohorte portant sur plus d’un million de femmes (7)
Une autre étude a montré une augmentation du risque de 30% pour une consommation de 30g d’alcool par jour soient 3 verres. (22)
Une récente étude française a conclu que l’alcool était à l'origine de 8 081 nouveaux cas de cancers du sein par an en France, soit plus que le cancer colorectal (6 654 cas), de la cavité buccale et du pharynx (5 675 cas), du foie (4 355 cas), de l'œsophage (1 807 cas) et du larynx (1 284 cas). (1)
Le risque est plus élevé chez certaines catégories de femmes : âge supérieur à 50 ans, post-ménopause, maladie bénigne du sein, tumeurs ayant une réceptivité aux œstrogènes, tumeurs avancées, invasives... (23) (24) (25)
L’influence de la durée de consommation est encore peu connue.
Lique contre le cancer : infoCancer & Helpline |
Alcool et cancer du côlon
La relation entre cancer colo-rectal et consommation d’alcool est linéaire mais le risque est surtout significatif pour une consommation de 30g d’alcool par jour par rapport aux non-buveurs. (26) Une méta-analyse de 2004 a montré que la consommation d’alcool augmentait le risque de cancer colo-rectal, essentiellement chez les forts consommateurs d’alcool. Par rapport aux non- buveurs, le risque de cancer colorectal est augmenté de 23 % pour les consommateurs de 30 g d’alcool/j et de 41 % pour 45 g d’alcool/j. (26)
Une méta-analyse de 2006 a confirmé une augmentation du risque de cancer du côlon et de cancer du rectum avec une consommation forte de boissons alcoolisées (Risque relatif RR 1,5 et RR 1,6 (27)
Une méta-analyse récente de 2015 conclut elle à un risque augmenté (RR) même avec une faible consommation d’alcool : RR de 1,07 pour une consommation d’alcool inférieur ou égale à 12,5g d’éthanol, soit un verre. Le RR est de 1,23 pour une consommation moyenne et de 1,37 pour une forte consommation. (28)
Les études ne mettent pas en évidence une influence du type de boisson, ni de la durée de consommation d’alcool.
Le tabagisme entre en synergie avec une forte consommation d’alcool. Ainsi, le risque combiné chez les forts consommateurs d’alcool (> 60 g/j) et de tabac est 8,6 fois plus élevé que celui des non-fumeurs buvant moins de 10 g d’alcool/j. (29)
Des études suggèrent par ailleurs un lien entre la consommation de boissons alcoolisées et le risque de développer un cancer du pancréas.
Arrêt ou diminution de la consommation d’alcool : diminution des risques de cancers
Les personnes ayant consommé de l’alcool régulièrement et qui stoppent leur consommation diminuent leur risque de cancer des VADS à partir de 10 ans après l’arrêt. Après 20 ans, leur risque devient équivalent à une personne n’ayant jamais consommé d’alcool (30) (31).
Les anciens buveurs conservent un risque augmenté de cancer du foie pendant 10 ans. (18)
Une récente étude publiée dans Addictions a estimé qu’une baisse de 10% de la consommation d'alcool en France aurait permis d'éviter plus de 2000 nouveaux cas de cancer (estimés) en 2015. (1)
Alcool et cancer : quelles sont les recommandations ?
En France, en 2017, un groupe d’experts réuni par Santé Publique France et l’INCa a proposé de revoir les recommandations d’alcool pour le grand public (qui recommandaient jusqu’alors de ne pas dépasser 2 verres standard pour les femmes, 3 verres standard pour les hommes et pas plus de 4 verres standards en une occasion). Leurs nouvelles recommandations pour diminuer les risques (pas que de cancer) ? Ne pas dépasser 10 verres standards par semaine, dont pas plus de 2 par jour, et prévoir plusieurs jours sans consommation d’alcool dans une semaine. (32)
(Auteures : A-S. Glover-Bondeau et E. Laszlo | Février 2019)
Références :
- Shield KD, Marant Micallef C., Hill C, Touvier M, Arwidson P, Bonaldi C, Ferrari P, Bray F, Soerjomataram I. New cancer cases in France in 2015 attributable to different levels of alcohol consumption, 2018 Feb;113(2):247-256. doi: 10.1111/add.14009. Epub 2017 Sep 29.
- Bagnardi V, et al Alcohol consumption and site-specific cancer risk: a comprehensive dose-response meta-analysis, Br J Cancer. 2015
- Baan R, Straif K, Grosse Y, Secretan B, El Ghissassi F, et al. 2007. Carcinogenicity of alcoholic beverages. Lancet Oncol 8: 292-3
- ARC, 2010
- SecretanB.,StraifK.,BaanR. et al. “A review of human carcinogens-Part E: tobacco, areca nut, alcohol, coal smoke, and salted fish”. Lancet Oncol, 2009;10:1033-1034
- R.Burton, N.Sheron (2018). No level of alcohol consumption improves health. The Lancet (392), issue 10152. P987-988.
- AllenN.-E.,BeralV.,CasabonneD.et al. Moderate alcohol intake and cancer incidence in women. J Natl Cancer Inst, 2009;101:296-305
- TramacereI.,NegriE.,BagnardiV.et al. A meta-analysis of alcohol drinking and oral and pharyngeal cancers. Part 1: overall results and dose risk relation. Oral Oncol, 2010;46:497-503
- Bagnardi V1, Rota M, Botteri E, Tramacere I, Islami F, Fedirko V, Scotti L, Jenab M, Turati F, Pasquali E, Pelucchi C, Bellocco R, Negri E, Corrao G, Rehm J, Boffetta P, La Vecchia C. Light alcohol drinking and cancer: a meta-analysis. Ann Oncol. 2013 Feb;24(2):301-8. doi: 10.1093/annonc/mds337. Epub 2012 Aug 21.
- Druesne-PecolloN.,TehardB.,MalletY.et al. Alcohol and genetic polymorphisms: effect on risk of alcohol-related cancer, Lancet Oncol, 2009; 10:173-80.
- Zeka A, Gore R, Kriebel D. 2003. Effects of alcohol and tobacco on aerodigestive cancer risks: a meta-regression analysis. Cancer Causes Control 14: 897-90
- Ng SK, Kabat GC, Wynder EL. 1993. Oral cavity cancer in non-users of tobacco. J Natl Cancer Inst 85: 743-5
- Bagnardi V, Blangiardo M, La Vecchia C, Corrao G. 2001. Alcohol consumption and the risk of cancer: a meta-analysis. Alcohol Res Health 25: 263-70
- Hill C. 2000. Alcool et risque de cancer, Actualités et dossier en santé publique n° 30. La documentation française, 14-17
- IARC Working Group. 1988. Alcohol drinking.
- Kleinjans JC, Moonen EJ, Dallinga JW, Albering HJ, van den Bogaard AE, van Schooten FJ. 1996. Polycyclic aromatic hydrocarbons in whiskies. Lancet 348: 1731
- Hassan MM, Hwang LY, Hatten CJ, Swaim M, Li D, et al. 2002. . Hepatology 36: 1206-13
- Donato F, Tagger A, Gelatti U, Parrinello G, Boffetta P, et al. 2002. Alcohol and hepatocellular carcinoma: the effect of lifetime intake and hepatitis virus infections in men and women. Am J Epidemiol 155: 323-31
- Morgan TR, Mandayam S, Jamal MM. 2004. Alcohol and hepatocellular carcinoma. Gastroenterology 127: S87-96
- Bagnardi V, Blangiardo M, La Vecchia C, Corrao G. 2001. Alcohol consumption and the risk of cancer: a meta-analysis. Alcohol Res Health 25: 263-70
- Corrao G, Bagnardi V, Zambon A, La Vecchia C. 2004. A meta-analysis of alcohol consumption and the risk of 15 diseases. Prev Med 38: 613-9
- Key J, Hodgson S, Omar RZ, Jensen TK, Thompson SG, et al. 2006. Meta-analysis of studies of alcohol and breast cancer with consideration of the methodological issues. Cancer Causes Control 17: 759-70
- Horn-Ross PL, Canchola AJ, West DW, Stewart SL, Bernstein L, et al. 2004. Patterns of alcohol consumption and breast cancer risk in the California Teachers Study cohort. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 13: 405-11
- McDonald JA, Mandel MG, Marchbanks PA, Folger SG, Daling JR, et al. 2004. Alcohol exposure and breast cancer: results of the Women’s Contraceptive and Reproductive Experiences Study. Cancer Epidemiol Biomark Prev 13: 2106-16
- Terry MB, Zhang FF, Kabat G, Britton JA, Teitelbaum SL, et al. 2006. Lifetime alcohol intake and breast cancer risk. Ann Epidemiol 16: 230-40
- Cho E, Smith-Warner SA, Ritz J, van den Brandt PA, Colditz GA, et al. 2004. Alcohol intake and colorectal cancer: a pooled analysis of 8 cohort studies. Ann Intern Med 140: 603-13
- Moskal A, Norat T, Ferrari P, Riboli E. 2007. Alcohol intake and colorectal cancer risk: a doseresponse meta-analysis of published cohort studies. Int J Cancer 120: 664-71
- Yue Wang, Hong Duan, [...], and Jie Lin, A pooled analysis of alcohol intake and colorectal cancer, Int J Clin Exp Med. 2015; 8(5): 6878–6889.
- Boutron MC, Faivre J, Dop MC, Quipourt V, Senesse P. 1995. Tobacco, alcohol, and colorectal tumors: a multistep process. Am J Epidemiol 141: 1038-46
- RehmJ.,PatraJ.etPopovaS. Alcohol drinking cessation and its effect on esophageal and head and neck cancers: a pooled analysis. Int J Cancer, 2007;121:1132-1137
- MarronM.,BoffettaP.,ZhangZ.-F.et al. Cessation of alcohol drinking, tobacco smoking and the reversal of head and neck cancer risk. Int J Epidemiol, 2010;39:182-196.
- Avis d'experts relatif à l'évolution du discours public en matière de consommation d'alcool en France organisé par Santé publique France et l'Institut national du cancer file:///C:/Users/anne-/AppData/Local/Temp/avis_alcool_040517.pdf
Sources
- Connor J. Alcohol consumption as a cause of cancer. Addiction. Volume112, Issue2. 2017.
- Alcool et risque de cancer. Etat des lieux des données scientifiques et des recommandations de santé publique, Institut national du Cancer, novembre 2017
- Alcool et cancers, Etat des connaissances en date du 20 janvier 2011, Institut National du Cancer
- Une nouvelle étude le confirme : avec l'alcool, pas d'effet zéro. OMS (09.2018)